le SU Agen va devoir marcher sur des œufs pour se reconstruire

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le SU Agen va devoir marcher sur des œufs pour se reconstruire

Pas largué pour le top 6 mais pas assuré du maintien, le SUA doit aussi préparer son avenir. Cela pourrait lui compliquer la tâche

C’est bien connu : on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Mais le SU Agen n’a pas ce luxe. Partagés entre la nécessité d’assurer au plus vite le maintien avec 7 points d’avance sur le premier relégable (Soyaux-Angoulême) et l’ambition de tenir les objectifs du début de saison avec 6 longueurs de retard sur le dernier qualifiable...

C’est bien connu : on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Mais le SU Agen n’a pas ce luxe. Partagés entre la nécessité d’assurer au plus vite le maintien avec 7 points d’avance sur le premier relégable (Soyaux-Angoulême) et l’ambition de tenir les objectifs du début de saison avec 6 longueurs de retard sur le dernier qualifiable pour les phases finales (Nevers), les dirigeants agenais savent que l’équilibre est fragile sur le plan sportif. Et la moindre étincelle pourrait mettre le feu aux poudres, trois semaines après le départ du manager Bernard Goutta.

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Jusque-là cantonnées aux matchs à l’extérieur, les périodes où le SUA encaisse points sur points ont failli coûter la victoire face à Aurillac (23-21) qui en a passé 18 en 30 minutes à Armandie. Apport du banc ? Problème mental ou physique ? Un peu tout ça à la fois…

Et pourtant, il s’agit aussi de préparer l’avenir. Avec quasiment 100 % de l’effectif à renouveler d’ici 2025, le SUA est à un tournant stratégique. Son effectif va connaître une première « grande lessive » l’été prochain avec 22 joueurs qui arriveront en fin de contrat. Près d’une vingtaine d’entre eux devraient être priés de faire leurs valises. Avec seulement une dizaine de recrues attendues, le club aux huit Brennus entend ainsi réduire son effectif de 55 à 45 contrats pros maximum pour faire aussi baisser sa masse salariale qui tourne autour de 4,7 M€ cette saison (2 derrière Brive).

Premières rumeurs

La cellule recrutement s’est déjà réunie avec les coaches, autour du directeur général Thomas Léger, pour trancher l’avenir des joueurs en fin de contrat et cibler les priorités au niveau des recrues. Si le départ de Bernard Goutta a quelque peu rebattu les cartes, les dirigeants agenais ne veulent surtout pas précipiter les choses, dans un sens comme dans l’autre. Il s’agit d’abord de sauver ce qui peut encore l’être sur le plan sportif cette saison avant de faire des annonces. L’objectif est de ne pas déstabiliser le groupe et que tout le monde se sente concerné.

Malgré tout, les premiers noms de futures recrues commencent à circuler. Celui du deuxième ligne irlandais de Béziers John Madigan (29 ans, 1m98, 125 kg) n’est pas anodin à quelques jours du déplacement du SUA à Raoul-Barrière (vendredi 19 heures). Il serait un renfort de poids à un poste où seul William Demotte est « verrouillé » jusqu’en 2025. Derrière, après la piste du centre toulousain Simon Rendu, le SUA étudierait le cas de l’international roumain (10 sélections) de Rouen Taylor Gontineac (23 ans, 1m85, 102 kg). Pas une bonne nouvelle pour Sloan et Bélan.

« Je ne confirme ni n’infirme rien. Le temps de la communication n’est pas venu pour nous », coupe court Thomas Léger qui vise aussi des renforts aux postes de talonneur, demi de mêlée, ouvreur et arrière. La mutation est en marche, mais il ne faut pas le dire trop fort.